Le harcèlement moral est de plus en plus fréquent et cause de plus en plus de maladies liées au travail. Afin d’aider nos lecteurs salariés, le Coin du Salarié a posé des questions à Monsieur Lionel Leroi-Cagniart psychologue du travail.
1. Présentation.
De formation littéraire, animateur socioculturel avant de devenir journaliste puis chef de service éducatif, Lionel LEROI-CAGNIART est psychologue du travail. Il exerce dans son cabinet situé à Paris. Membre du réseau national Souffrance et Travail, il intervient en entreprise à la demande de collectifs et particulièrement dans le secteur social et médical (analyses de pratiques, groupes de paroles, supervision…).
2. Pourriez-vous définir le harcèlement moral au travail en quelques mots ?
Pour faire court et clair, le recours au droit me parait judicieux pour définir le harcèlement moral au travail.
Dans le code pénal, le harcèlement est caractérisé par des agissements répétés. Pour autant, selon les termes de l’article 1er alinéa 3 de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008, la discrimination inclut " tout agissement lié à l’un des motifs mentionnés au premier alinéa et tout agissement à connotation sexuelle, subis par une personne et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ". La récente jurisprudence indique qu’un seul acte peut suffire pour caractériser le harcèlement moral discriminatoire.
Le harcèlement moral peut donc se manifester par des gestes, des paroles ou une simple attitude. Ainsi, une personne est victime de harcèlement moral lorsqu’elle est confrontée à des situations humiliantes de façon répétée, dans l’exercice de ses fonctions ;
Le harcèlement moral dans le cadre professionnel se joue dans les relations interpersonnelles de travail, soit entre hiérarchie et subordonnés dans les deux sens, soit entre collègues. Le harcèlement peut être individuel ou institutionnel.
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