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Faute de médecins du travail, « des territoires sont dans des situations catastrophiques »

Dernière mise à jour : 7 janv. 2022

Les salariés voient de moins en moins souvent les services de santé au travail. Faute de médecins et au gré des réformes, les visites n’ont cessé ces dernières années de s’espacer. Un projet de décret prévoit encore de limiter les visites de reprise après un arrêt maladie. Les ressources manquent. Ce qui pénalise les salariés et pèse sur les services de santé eux-mêmes, contraints d’exercer en permanence dans l’urgence.


« Il y a des territoires qui sont dans des situations extrêmement catastrophiques, où il n’y a plus de médecins. Des entreprises de travail temporaire n’arrivent même plus à faire passer les visites d’embauche (appelées désormais des visites d’information et de prévention [VIP], NDLR)​, pourtant urgentes. Quand vous êtes intérimaire, sans ces visites, vous ne bossez pas ! »


Alors que le gouvernement a présenté ce mardi 14 décembre le Plan santé au travail 2021-2025, force est de constater que la médecine du travail manque cruellement de bras, comme le rappelle Christian Expert. Médecin coordinateur, chef d’un service de santé professionnelle du secteur BTP dans les Alpes-Maritimes, il est aussi notamment vice-président de la branche accidents du travail de la Cnam et président adjoint de la CFE-CGC Santé au travail. Certes, cette spécialité n’est pas la seule en difficulté, mais elle peine particulièrement à séduire les étudiants en médecine…


Et ce n’est pas sans conséquences pour les services de santé au travail. Vous fonctionnez en permanence en mode dégradé, toujours dans l’urgence. Vous êtes obligé de faire des choix. La crise sanitaire et l’adaptation permanente à de nouvelles règles pour protéger la santé des salariés ont aussi épuisé les équipes.


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