Remplacez psychiatre dans le titre par n’importe quelle fonction et voyez comme la démonstration tient la route…
La question posée par Christophe Dejours en 2016 est toujours, sinon plus, d’actualité. Voilà une réflexion éminemment actuelle. Il parle de la situation des psychiatres et des psychanalystes en souffrance dans les structures où ils travaillent. Christophe Dejours détaille les mécanismes à l’œuvre qui décomposent les équipes de soin. Il explique pourquoi et comment le New public management s’installe à la table des théories à la solde du néolibéralisme. Et ce qui est magique avec ce professeur, c’est la clarté de la démonstration illustrée. Une réflexion fondée sur l’expérience incarnée.
Ce qu’il rapporte des méthodes à l’œuvre vaut pour nombre de professions et d’entreprises. Les cadres et autres employés, même hors du soin, reconnaitront les moyens mis en place par les nouveaux inféodés à la cause néolibérale.
La psychiatrie survivra-t-elle au néolibéralisme ? La psychiatrie pourra-t-elle encore soigner ou traiter. Ce problème concerne la psychiatrie, mais aussi les autres domaines de la médecine. Pour tenter de donner un point de vue sur l’impact du néo-libéralisme en psychiatrie, il est utile de passer par la clinique et de remonter par voie rétrograde vers l’analyse que, nous psychiatres, pouvons ou devons faire du néolibéralisme. Analyse qui n’est pas forcément congruente avec celle qui nous est donnée par ceux-là qui la promeuvent, à savoir les économistes néo-classiques et les gestionnaires.
Lire la suite pour comprendre et résister : Les psychiatres survivront-ils au néolibéralisme ? de Christophe Dejours, Le Carnet PSY 2016/8 (N° 202)
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